Activités transverses
Les systèmes à hydrogène sont envisagés comme une alternative aux vecteurs d’énergie d’origine fossile, ou comme un levier pour décarboner certaines industries. Afin que cette vision soit crédible, différentes dimensions doivent être prises en compte dès le début. Ainsi il est nécessaire que soient proposés de véritables écosystèmes énergétiques et industriels, durables, à différents échelons géographiques et sur l’ensemble de la chaîne de valeur, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la fin de vie des composants. Cela suppose de relever des défis technologiques mais également d’intégrer dans la réflexion des problématiques environnementales, économiques, sociales, juridiques et politiques.
C’est à cette approche globale et multidisciplinaire que va s’atteler le projet AIDHY qui vise à appréhender les technologies de l’hydrogène au sein de leur écosystème, qu’il soit technique, socio-économique, écologique ou géographique. Il cherchera à analyser en quoi le milieu oriente le choix des technologies et comment les technologies impactent leur environnement (sur les plans sociologique, ethnographique, économique, philosophique, domotique, géographique…). Il est également prévu d’évaluer la pertinence et le niveau de maturité des méthodologies actuellement disponibles pour qualifier les technologies de l’hydrogène (LCOE, TCO, ACV/LCA, le rapport coûts/bénéfices sociaux…) ainsi que de définir des plans d’action soutenables pour leur développement (économie, gestion). Enfin, le projet s’attachera à définir les leviers qui pourraient être activés sur les plans juridique, réglementaire, ou incitatif (à l’instar des incitations financières type taxe carbone ou marché du carbone) afin de faciliter le déploiement de ces technologies, et évaluera également l’impact des politiques publiques correspondantes.